Slow Event :
Vers des événements plus responsables et engagés
L’événementiel est souvent synonyme de grandiose : scénographies spectaculaires, éclairages impressionnants, décors éphémères… Mais derrière ces moments magiques se cache une réalité bien plus brutale : gaspillage, empreinte carbone élevée, surconsommation de ressources.
Face à ces enjeux, une nouvelle tendance émerge : le Slow Event. Inspiré du mouvement slow (slow food, slow fashion…), il propose une approche plus réfléchie et durable des événements, en conciliant créativité, impact et responsabilité.
Mais comment organiser un événement écoresponsable sans sacrifier l’expérience ? Comment allier l’extraordinaire et l’engagement ? C’est tout l’enjeu du Slow Event, et voici comment y parvenir.
// Moins mais mieux : privilégier l’essentiel
Dans un monde où tout va vite, où les stimuli sont omniprésents, la surenchère est devenue la norme en événementiel. Pourtant, la qualité prime sur la quantité.
L’idée : Réduire le superflu pour se concentrer sur ce qui a réellement du sens. Au lieu d’accumuler des animations et effets spéciaux, miser sur une expérience forte et mémorable.
Exemple : Plutôt que d’avoir 10 animations gadgets, proposer une seule expérience immersive, réellement marquante. Une mise en scène plus minimaliste mais travaillée peut aussi capter bien plus d’attention qu’un décor surchargé.
Impact positif : Moins de gaspillage, un budget mieux réparti et une expérience plus fluide pour les participants.
// Une scénographie écoresponsable :
location, upcycling et sobriété
L’un des plus gros postes de consommation en événementiel, c’est la décoration et l’aménagement des espaces. Décors jetables, matériaux polluants, déchets post-événement… Pourtant, il existe des alternatives bien plus responsables.
L’idée : Adopter une approche plus durable avec :
La location de mobilier et de décoration (plutôt qu’acheter du neuf à chaque événement). L’upcycling et le détournement d’objets (récupérer des éléments pour les réutiliser sous une autre forme). Des matériaux durables et biodégradables (bois recyclé, tissus naturels, éléments réutilisables).
Exemple : Un dîner d’entreprise où toute la décoration provient de matériaux de seconde main, avec des centres de table réalisés à partir de fleurs séchées et de bougies rechargeables. Résultat : un rendu élégant, chaleureux et zéro déchet.
Impact positif : Moins de pollution, une empreinte carbone réduite et une décoration qui a une seconde vie après l’événement.
// Favoriser l’économie locale et
les circuits courts
Un événement, c’est aussi une multitude de prestataires : traiteurs, décorateurs, imprimeurs, techniciens… Plutôt que de faire appel à des fournisseurs éloignés, le Slow Event mise sur le local.
L’idée : Choisir des traiteurs engagés proposant des produits de saison, issus de circuits courts et pourquoi pas bio. Privilégier des artisans locaux pour les éléments de décoration, la signalétique ou les goodies. Travailler avec des prestataires proches du lieu de l’événement pour éviter les longs trajets et limiter les émissions de CO₂.
Exemple : Un cocktail 100% local avec des produits de la région, servi dans de la vaisselle réutilisable. Non seulement cela réduit l’impact écologique, mais cela crée aussi un lien avec le territoire et donne du sens à l’événement.
Impact positif : Moins de transport, plus de soutien aux artisans et une démarche plus vertueuse.
// Des expériences centrées sur l’humain
plutôt que sur la démesure
Un événement ne doit pas être un simple spectacle que l’on consomme passivement. Le Slow Event remet l’humain au cœur de l’expérience, en privilégiant des formats plus engageants.
L’idée : Favoriser l’interaction et la participation : ateliers collaboratifs, expériences immersives, échanges en petits groupes… Miser sur le bien-être des participants : des espaces de détente, du temps pour se poser et échanger. Proposer des événements hybrides : intégrer du digital pour éviter les déplacements inutiles tout en créant du lien.
Exemple : Un séminaire d’entreprise où, au lieu d’un long discours magistral, les collaborateurs sont impliqués dans des workshops collaboratifs, favorisant les échanges et la créativité.
Impact positif : Moins de passivité, plus d’engagement, une meilleure expérience pour les participants.
// L’après-événement : prolonger l’impact
dans le temps
Un événement ne s’arrête pas à sa dernière minute. Trop souvent, on oublie de penser à ce qui en reste après. Le Slow Event cherche à prolonger son effet de manière durable.
L’idée : Recycler et revaloriser : donner une seconde vie aux décors, redistribuer la nourriture non consommée à des associations. Communiquer de manière durable : au lieu d’une avalanche de goodies jetables, proposer des contenus digitaux utiles ou des souvenirs éthiques. Créer une continuité : au lieu d’un événement éphémère, imaginer un format qui s’inscrit dans une dynamique à long terme (ex. un engagement pour une cause, des actions qui perdurent dans l’année).
Exemple : Une entreprise qui organise un événement caritatif et poursuit son engagement en reversant une partie de son budget événementiel à une association locale tout au long de l’année.
Impact positif : Moins de gaspillage, plus de sens et un événement qui ne s’arrête pas au lendemain.
// EN CONCLUSION
Le Slow Event n’est pas une contrainte, c’est une nouvelle manière de concevoir les événements. Plus durables, plus responsables, mais aussi plus humains et plus engageants.
Et surtout, cette approche prouve que sobriété ne rime pas avec ennui. Bien au contraire, elle pousse à repenser la créativité autrement et à imaginer des événements qui marquent vraiment les esprits, sans laisser une empreinte négative sur la planète.
Pour en savoir plus sur ce sujet, Le Talk de Cassandre #14 avec Alexis Loudière sur les Événements RSE: Engager les Entreprises pour un Avenir Durable est disponible sur Youtube ICI !
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