Le syndrome de l’imposteur en événementiel :
Pourquoi on ne parle jamais des doutes des organisateurs ?

Dans les coulisses du monde de l’événementiel, tout semble toujours parfaitement orchestré : un décor à couper le souffle, une coordination millimétrée, des invités ravis et des émotions fortes. Et pourtant… derrière les rideaux bien tirés, beaucoup d’organisateurs et organisatrices vivent avec un doute persistant, parfois envahissant : le syndrome de l’imposteur.
Un métier où l’on donne… tout
Être organisateur ou organisatrice d’événements, c’est un métier de passion. On jongle avec mille détails, on anticipe, on crée du lien, on pense à tout et à tout le monde. On est à la fois chef d’orchestre, logisticien·ne, créatif·ve, médiateur·rice, et parfois même… magicien·ne.
Mais ce métier, aussi exaltant soit-il, peut être épuisant. Et lorsqu’on donne autant, il peut arriver que le doute s’infiltre. Suis-je vraiment à la hauteur ? Est-ce que ce que je fais a de la valeur ? Est-ce que les autres vont s’en rendre compte ? Autant de questions que peu osent formuler à voix haute.
Pourquoi ce silence autour du doute ?
Dans l’événementiel, l’image renvoyée est souvent celle de la maîtrise, de la créativité sans faille, de la gestion parfaite du stress. On parle beaucoup de résilience, mais rarement de fragilité. Et pourtant, chaque événement est une remise en jeu. On repart de zéro à chaque fois, avec un nouveau client, de nouveaux enjeux, un nouveau décor. Rien n’est jamais vraiment acquis.
Le métier pousse à la performance constante. Et avec les réseaux sociaux comme vitrine, on montre l’éclat final, rarement les heures de veille, les incertitudes en amont ou les erreurs corrigées à la dernière minute.
Le syndrome de l’imposteur, ce passager discret
Le syndrome de l’imposteur, c’est cette sensation de ne jamais être légitime, même avec l’expérience, même après plusieurs succès. C’est se dire que ce n’est pas grâce à soi, mais « grâce à la chance », ou « parce que cette fois, ça s’est bien goupillé ». C’est avoir peur qu’un jour, on découvre que « je ne suis pas si compétent·e que ça ».
Dans un milieu où l’on travaille souvent en indépendant·e, ou en agence sur des projets à haute pression, ce syndrome peut s’amplifier. Et il est rarement exprimé : par pudeur, par crainte de passer pour quelqu’un de « pas pro », ou parce qu’on n’a tout simplement pas les mots pour en parler.
Et si on osait en parler ?
Reconnaître que ce syndrome existe dans notre métier, c’est déjà un premier pas pour l’apprivoiser. Il ne s’agit pas de le faire disparaître à tout prix, mais d’apprendre à composer avec lui. À voir que le doute fait aussi partie du processus créatif. Et que ce n’est pas parce qu’on doute, qu’on n’est pas compétent·e. Au contraire : cela prouve qu’on se soucie de bien faire, qu’on a un vrai sens de la responsabilité.
En parler entre pairs, lors de rencontres ou même dans les briefings d’équipe, peut aider à lever ce voile. Car la plupart du temps, on se rend compte… qu’on n’est pas seul·e.
Pour conclure : montrer l’envers du décor
Ce métier nous fait vivre des moments exceptionnels, mais aussi des périodes de fatigue mentale, de charge émotionnelle, de solitude parfois. Parler du syndrome de l’imposteur, c’est montrer l’envers du décor – non pas pour se plaindre, mais pour humaniser ce que nous faisons.
Alors à tous les organisateurs et organisatrices qui doutent parfois : vous n’êtes pas seul·es. Vous êtes légitimes. Votre engagement, votre créativité et votre capacité à faire rêver méritent d’être reconnus – y compris par vous-même.
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